Un navire de pêche boulonnais sombre en fin de nuit
Le 22 août à 4h20, le navire de pêche Le Négrier a contacté le CROSS Gris-Nez pour l’informer qu’il avait une voie d’eau importante dans son compartiment machine. Plus rien ne fonctionnant à bord, la communication est alors coupée.
Le CROSS Gris-Nez alerte alors ses homologues anglais, le MRCC de Douvres, responsable des recherches dans la zone où se trouve le Négrier. Sous leur coordination, la détresse est relayée aux navires sur zones. Trois navires de pêches de Boulogne-sur-mer répondent à l’alerte, le Sainte Bernadette, le Corentin Lucas et le Charles Honorine. Le MRCC de Douvres déroute également un navire de commerce le Eems Star, et engage le Canot tout temps de la RNLI De Dungeness. Le pluvier, patrouilleur de la marine, est dépêché sur zone dans l’idée d’aider à l’asséchement du navire.
Aperçu des moyens de sauvetage engagés : pêcheurs, RNLI, navire de commerce et de la Marine nationale
À 4h50, le navire de commerce arrivé sur zone aperçoit le navire de pêche déjà en partie immergé. À première vue, il n’aperçoit pas les 2 marins pêcheurs. À 5h00 en revanche, le navire de pêche Sainte Bernadette a un visuel sur le navire ainsi que sur un radeau de sauvetage sur lequel se sont réfugiés les deux marins.
Ceux-ci sont alors récupérés sains et saufs par le Sainte Bernadette.
Le Négrier se couchant sur le flan, il ne sera alors pas possible ni pour les sauveteurs de la RNLI, ni pour les hommes du Pluvier de transférer une moto pompe à bord permettant assécher la voie d’eau.
À 5h12, le patron du Sainte Bernadette nous annonce que le navire Le Négrier a sombré.
L’équipage est alors transféré sur le Corentin Lucas qui le ramènera à Boulogne-sur-mer au levé du soleil.
Bien que le navire n’ai pu être sauvé, les deux marins pêcheurs en détresse ont pu être récupérés sains et saufs grâce aux navires de pêche ayant répondu au relai de détresse mais aussi grâce à leur réaction :
appel de détresse signifiant leur position et la nature de leur problème ;
au vu du risque de chavirement du navire, les deux marins ont percuté leur radeau de survie et se sont réfugiés à bord, tout en restant à proximité ;
les marins portaient leur brassière de sauvetage.